Retour sur l'arrivée à Santiago

Oui oui, arriver à Santiago de Compostelle au petit jour après une heure de marche au soleil levant (vous savez, celui qui illumine la terre), et après l'arrêt incontournable à la pancarte "Santiago de Compostela ", monter vers la cathédrale dans un beau silence à peine perturbé par les livreurs de lait, voilà bien une des grandes émotions de ma journée d'hier. Y rajouter le petit déjeuner face à la cathédrale (la ville est encore endormie), puis l'obtention de la Compostela (le diplôme qui atteste de mes 1.550 kms, c'est eux qui le disent...), puis la rencontre sur le parvis des amis du Chemin, allemands, italiens, américains, français et autres vus ces derniers jours, la visite de la cathédrale et le rituel d'embrasser la statue de saint Jacques (comme dirait mon ami Marcel de Jérusalem, tout est faux, les miracles, le tombeau de saint Jacques,...). Cathédrale phénoménale, haute de symbole, je me suis promis d'y revenir à mon retour de Fisterra. Et puis, avec le flot d'arrivée des légitimes touristes, des marchands de bibelots, des cyclistes, et même de chevaux, cette soudaine envie de reprendre mon sac et mes bâtons et de continuer le Chemin (après avoir tellement insisté sur Santiago perçu comme un point de passage, c'est le moins que je pouvais faire!) et je suis reparti en fin de matinée pour arriver à Negreira en fin d'après midi.