Sur le Chemin, prêt pour l'improbable !
"No more running", c'est en chantant que nous nous sommes séparés ce matin à Moissac...J'ai repris mon sac, mes bâtons, et me suis égaré (légèrement ) dans Moissac, le coeur un peu gros, et pourtant plein d'une folle énergie, celle du "chanter et cheminer"...
J'y reviendrai, car la quête des églises et chapelles est source d'improbables et bien souvent joyeuses rencontres. Jugez en plutôt :
Ce matin, à Boudou, une permanence à l'église (de 10 h à 11 h 30, chaque jour, bien noter !), tenue par une "mémé" (C'est ainsi qu'elle se nomme), qui m'a parlé du port de Boudou au moyen âge, et d'un ex voto dans la petite église... digne de Saint Jacques, en termes de miracle !
La Chapelle de Sainte Rose, elle surplombe la Garonne, j'y ai pris mon premier pique nique seul, quand l'orage grondait.
Et puis l'épisode inénarrable de Pommevic, village où j'arrive vers 3 h de l'après-midi et je vais au café bar chercher la clé de l'église. Très jolie petite église.
En ramenant le clé je vois une grande table dressée avec une trentaine de couverts, une petite fille me dit que c'est l'anniversaire du grand père. Je suggère de chanter "joyeux anniversaire" et on m'invite à chanter !!! Le Dio Vi Salve s'impose à une société d'hommes au bar, et au bout de plusieurs apéritifs !!! Quelle ambiance, aperitif à 3 h pendant que la paella cuit !
En arrivant à Espalais, mon étape du jour, en fin d'après-midi, je découvre un vide grenier tout près de l'église où j'ai chanté.
Il y a forcément un.bar sur la place et j'entends "tiens, voilà un.Compostelle, venez prendre un verre". Et me voilà à écouter des histoires du pays tout en sirotant délicatement la bière offerte...
Une bien belle journée terminée en beauté dans le très accueillant gîte le parchemin, où Muriel et Frédéric sont installés depuis quelques mois. "Se canto",... chantons encore et toujours...
La Garonne est un beau fleuve, plusieurs ponts traversés sur le canal Tarn et Garonne, parfois sans logique apparente...
Ainsi la Vie doit elle être traversée dans l'insouciance du lendemain, non ?
A demain.